« Un Maghreb commun », tel est le rêve d’une nouvelle génération qui veut dépasser les conflits et vivre sans frontières politiques. Capables de construire un Maghreb radicalement différent, les jeunes ne demandent que confiance et soutien des « anciens ». Ce n’est plus la peine de se cacher dans un riche passé tant loué par les historiens, il s’agit aujourd’hui de bâtir un nouvel avenir digne des maghrébins. Il est temps de dépasser les discussions et conventions qui restent lettres mortes. Le nouveau Maghreb dont rêve les jeunes est une union aussi profonde que pacifique qu’elle dépassera toutes les alliances de peuples, de langues ou de cultures. Pour la nouvelle génération, il s’agit de définir les objectifs de cet espace qui les lie. De manière plus précise, il va falloir que chaque pays assume ses responsabilités afin d’établir une rude stratégie économique et une politique maghrébine de défense et de sécurité. Ce qui est devenu une nécessité dans le monde actuelle. En clair, il n’y a plus de place pour les faiblesses politique, économique et sociale cohérente, il n’arrivera certainement pas à se positionner sur la carte politique internationale. Que ce soit le Maroc, l’Algérie, ou la Tunisie, chacun de ces états a des richesses à offrir. Toutefois, ces ressources n’auront pas une grande importance si elles restent éparpillées au quatre coins du Maghreb.
Pourquoi on n’offre pas des facilités aux maghrébins, surtout les artistes, pour découvrir leurs concitoyens. Imaginons que les marocains puissent prendre le train pour voir une pièce théâtrale en Tunisie. Ils pourront aussi se déplacer pour faire des stages de formation ou rien que pour le plaisir d’acheter des produits de l’Algérie. L’union du Maghreb devrait avoir un impact sur la vie quotidienne des maghrébins. L’espace maghrébin pourrait être libéré des contraintes douanières, fiscales et réglementaires qui freinent l’activité des hommes et la circulation des capitaux, des biens et des services. Chaque citoyen de cette union devrait avoir accès à la consommation de produits variés. On devrait bénéficier de la concurrence limitant la hausse des prix dans certains pays et d’une politique protégeant les consommateurs et l’environnement. Nos pays pourraient établir une charte qui permettrait à tout citoyen de l’union maghrébine d’acheter tout ce qu’il souhaite dans un autre pays d l’union et le rapporter chez lui sans le déclarer ni payer les droits de douane. Toutefois, la libre circulation des produits et des services exige la mise en vigueur d’un certain nombre de règles et de lois communes, ainsi qu’un comportement responsable de la part des consommateurs au sein de l’union maghrébine. Mis à part l’interdiction de passage de drogue ou autres produits nuisant aux maghrébins, la lutte contre la contrefaçon et la publicité mensongère ainsi que la protection du consommateur doivent également être à l’ordre du jour des gouvernements maghrébins sans omettre le rôle des ONG dans ce processus. Ainsi, le Maghreb pourrait faire face aux crises économiques, sanitaires et agroalimentaires qui surgissent récemment. Pour le bonheur et la liberté de leurs citoyens, les pays maghrébins pourront même envisager une présentation commune du passeport et du permis de conduire qui sera valable partout. S’agissant de l’emploi, l’ouverture des frontières pourrait atténuer sinon résoudre le problème du chômage et aussi échanger les jeunes talents au lieu de les faire venir de l’Europe ou de l’Amérique. Le domaine de l’éducation profiterait également de cette union du moment qu’on va encourager la coopération transnationale. A l’encontre des pays européens, la langue arabe est un atout favorable au profit des pays maghrébins.
En bref, nous les jeunes, on veut une unions maghrébine, économique, monétaire mais également politique et sociale. En même temps, nous voulons en faire un lieu de rencontre ouvert sur le monde et nos une forteresse implantée dans un désert de misère. « Etre libre dans son Maghreb », mérite bien de dépasser les conflits politiques et les intérêts personnels.
L’union du Maghreb est aujourd’hui un fait pressant. Et plus nos valeurs et intégrité sont menacé plus nous constaterons l’importance de notre union. Malheureusement, un grand nombre d’obstacles achoppent cette utopie. Les conflits politiques sont à la tête de ces obstacles, y compris les problèmes entre l’Algérie et le Maroc. En outre, les personnes qui appellent pour la séparation raciale entre berbères et arabes participent à la séparation des pays en question. Il serait plus facile de constater que la tolérance et la solidarité ont toujours réunis nos ancêtres, à quoi bon sert de nous séparer aujourd’hui pour des différences de langue ou de race. Autre contrariété est celle de l’ignorance qui pousse les maghrébins à fantasmer sur l’Europe au lieu d’œuvrer pour allier leurs pays. Aujourd’hui, il y’a une demande vibrante pour une information plus large et plus clair sur l’avenir de l’union maghrébine. Autant que les citoyens ne sont pas suffisamment informés sur les possibilités que leur offre cette union, ils ne se sentiront pas concernés par la coopération.
Dans ce contexte, l’école a son tour à jouer. Elle doit fournir un aperçu global aux étudiants sur l’importance de cette union. De même, les médias pourraient s’intéresser davantage aux enjeux maghrébins sans se limiter au point de vue national. Des campagnes d’information et de sensibilisation sont à même de convaincre l’opinion publique de l’utilité d’unir les pays du Maghreb. Il faut donc réagir. Et pour ce faire, on a besoin d’une réconciliation régionale et surtout d la démocratie. Rappelons que les maghrébins appartiennent à la même famille il est naturel qu’il ait des problèmes, des obstacles à franchir mais il faut juste tracer le bon chemin à suivre. Aujourd’hui il incombe aux jeunes d’approfondir le parcours actuel ou simplement de le changer.
Sujet: Fayrouz Ouiddar===> le Maghreb commun, un reve de générti 